Violences faites aux femmes au travail : débat à la Région Si la violence faite aux femmes au travail est multiforme, les victimes sont confrontées à la même menace sur leur emploi. Débat ce 23 novembre.

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, la Région organise le 23 novembre une rencontre-débat sur le thème « Les violences faites aux femmes au travail : obstacles à l’égalité professionnelle ».

Le milieu professionnel est, autant que les espaces publics ou la sphère privée, un lieu où les femmes sont exposées aux violences sexistes et sexuelles de certains hommes. Durant cette journée, les différentes formes de violences au travail seront exposées (injures, agressions physiques, harcèlement sexuel, agression sexuelle, viol...), notamment lors d’une table-ronde animée par Michèle Loup, conseillère régionale, chargée de la mission « égalité femmes/hommes ».

Les conséquences des violences au travail seront mises en lumière avec l’intervention de représentants de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT). Les conséquences psychologiques et physiques, mais aussi professionnelles : à la souffrance de ces femmes maltraitées s’ajoute en effet la menace sur leur emploi et leur carrière (« mise au placard, licenciement, détériorations des conditions de travail…).

Parmi les victimes reçues à l’AVFT, 95 % ont perdu leur emploi, par licenciement ou démission. Un chiffre révélateur de l’atteinte portée par ces violences au travail sur le droit à l’égalité professionnelle et plus largement sur le droit au travail.

Le débat se clôturera sur les réponses que peuvent apporter les institutions. Autour de la table-ronde consacrée à ce sujet : Martine Billard (députée), Bariza Khiari (sénatrice), Claire Villiers, Daniel Brunel et Francine Bavay (vice-président-es du conseil régional).

La date du 25 novembre a été retenue par l’Organisation des nations unies en 1999, pour être la Journée pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. Un jour choisi en hommage aux trois sœurs Mirabal, militantes dominicaines assassinées le 25 novembre 1960 par la dictature de Rafael Trujillo.